montage d'une Prusa I3 MK3S

Rédigé par estian


Mon expérience à monter une Prusa I3 MK3S...

J'ai donc choisi une Prusa I3 MK3S (la dernière en date) pour m'équipper en imprimante 3D. Ce n'est pas la meilleure marché de sa gamme, mais les critiques mettant en avant sa simplicité d'utilisation et la qualité de son design me l'ont fait préférer à une Ender3 par exemple.

J'ai assez peu de temps libre et déjà trop de hobbies, je cherche donc plus à passer du temps à faire des impression 3D qu'à faire fonctionner l'imprimante.Je l'ai commandé en kit quand même, d'une part parce que le montage coûte à peu près aussi cher qu'une Ender3, et puis c'est un moyen de mieux apprivoiser la machine.

La bête est arrivée en une semaine environ (un peu plus vite que les 2 semaines annoncées sur le site), et voilà ce que j'ai trouvé en ouvrant le carton :

les petits cartons sortis du grand carton
Les petites boites sorties du grand carton


à remarquer : le manuels papier pour l'assemblage et le guide de démarrage, le petit bon de QA, la "cheat sheet" à gauche avec une empreinte 1:1 de chaque vis, rondelle,etc dont on va avoir besoin, qui m'a gagné un max de temps à comparer des vis pour savoir si c'était une M3x10 ou une M3x12.. aussi des stickers comme chez Apple, et des haribos comme chez feue la fraise (on est sensé en manger un certain nombre après chaque étape pour se récompenser, et je pense aussi encourager des pauses régulières pour pas faire trop de bêtises)

En ouvrant les cartons, tout est bien rangé dans des pochettes numérotées par rapport aux étapes de montage, avec sur chacun une liste (exacte!) du contenu

Les sachets de pièces, par étape de montage
c'est tout, c'est tout tout bien rangé..

On remarquera le sachet 9 "spares" et le sachet 0 "outils". Personellement j'ai aussi utilisé un visseur electrique, mais honnêtement le montage et possible avec juste le contenu du kit. Ils fournissent aussi un tube de lubrifiant pour faciliter l'insertion de pièces métalliques dans les pièces imprimées (et ça a été utile à quelques reprises), et un tube de colle en bâton pour aider à l'adhérence du lit si besoin (mais je n'en ai pour le moment pas eu besoin)

Le cadre est en métal, la structure à base d'aluminum extrudé. Les instructions de montage font tester la bonne géométrie de l'ensemble. Au sujet des instructions, la version papier inclue dans la boite est pratique mais l'ensemble est disponible sur le site web, avec la possibilité de visualiser les images en haute définition (pratique pour vérifier exactement à quoi ça doit ressembler), et avec des commentaires qui lorsqu'on arrive aux passages plus chauds m'ont bien aidé à ne pas faire de sottises.

 

Une fois le cadre assemblé, on passe aux axes avec leurs moteurs, et aux premières pièces imprimées 3D. Un des principes de montage qu'on va retrouver tout le reste de l'assemblage, est d'insérer de petits écrous dans des emplacements prévus dans la pièce imprimée, et qui serviront pour visser ensemble les pièces. Globalement ça marche bien, mais il faut souvent visser depuis l'arrière pour tirer l'écrou bien au fond de son emplacement (ce qui fait perdre un peu de temps), et il ne faut pas hésiter à mettre une goutte du lubrifiant fourni pour les écrous devant s'insérer au fond d'une fente, sinon ça peut être un peu difficule à faire. C'est aussi à cause de ce système que j'ai eu ma seule vraie galère du montage, sur laquelle je reviendrai plus bas. Mais dans l'ensemble, ça m'a paru un système plutôt ingénieux et efficace.

Les étapes ci-dessus prennent un peu de temps, mais sont relativement simples. La seule partie un peu compliquée a été le montage de la courroie du plateau, où j'ai dû m'y reprendre à 3 fois avant qu'elle soit bien en place et tendue (et le self-test de l'imprimante montrera que j'avais encore sous-tendu). Ensuite, on passe au gros de l'affaire : le bloc d'extrusion. Je n'avais pas fait de pause avant de me lancer dessus (n'ayant pas anticipé qu'il y aurait tant d'étapes), et ça a probablement été une erreur. Il y a beaucoup d'étapes, pour construire le bloc autour des composants, et si c'est globalement clair et bien designé, il faut faire bien attention aux détails et avoir un minimum de dextérité. et j'en arrive au seul vrai problème rencontré.

Un de écrouss ne rentrait pas bien dans l'empreinte prévue dans la pièce imprimée. Ce n'est pas inhabituel, et la solution expliquée dans le manuel d'utiliser une vis par l'arrière pour faire rentrer l'écrou bien à fond avait jusque là parfaitement marché. Mais là, l'empreinte devait être un peu trop fragile et en dévissant cette vis provisoire, l'écrou s'est mis à tourner aussi.. et je me suis donc retrouvé coincé. J'ai essayé plusieurs méthodes pour tenter de maintenir l'écrou pendant que je dévissais, ou pour ajouter de la résistance à l'empreinte autour de l'écrou, mais sans réussir. En désespoir de cause, j'ai décidé de faire sauter la tête de la vis (sachant que j'avais des spares) à la dremel. Et forcément, la chaleur générée a ramoli la pièce, libérant l'écrou mais laissant un trou....

J'ai pu repousser le plastique a peu près à sa place, et heureusement l'empreinte de l'écrou était toujours visible, indiquant l'emplacement où passerait la vis. Un coup de kintsuglu pour remplacer la matière manquante, en y incrustant au passage l'écrou, et une vis pour refaire le trou ont complété la réparation, et m'ont forcé à une pause pour la nuit (durée de séchage du kintsuglu) qui fut vraiment la bienvenue. Le lendemain, j'ai doucement poncé l'excédent et j'ai repris le montage, sans rencontrer d'autre problème. 

L'extrudeur monté et attaché à son axe, en plein montage de la courroie
L'extrudeur completement monté, les câble bien rangés dans leur chaussette

Une fois l'extrudeur terminé (et une pause méritée), on monte l'écran LCD, l'alimentation, et la carte mère (sans piquer de suée), et finalement on guide tous les câbles vers le boitier de la carte mère pour les connecter, là encore avec des schémas très clairs (et des remarques sur les erreurs fréquentes pour éviter d'appeler le support pour rien)

la bête est prête

Il ne reste plus alors qu'à démarre l'engin. Il propose d'emblée un assistant de démarrage, qui exécute d'abord une batterie d'auto-test (et m'a donc repéré une courroie trop lâche), puis une calibration du lit, et enfin une calibration de hauteur d'impression. Comme tout avait l'air ok, j'ai lancé l'impression du premier gcode "test" fourni sur la SD-Card, et voilà :

La première impression!

Maintenant il ne reste qu'à apprivoiser le slicer pour essayer d'autres impressions! 

UPDATE1 : le cube 3D 
C'est apparement un passage obligé, donc voilà : le "Better XYZ Cube", frais sorti de l'imprimante. Je ne remarque pas de défaut particulier donc je vais pouvoir passer à des prints plus intéressants!

 


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