Ambiance
Vous êtes un espion indépendant qui vient de disposer d'un gadget lui permettant de réaliser des sauts gigantesques et de grimper aux murs et plafonds à la manière de Spider-man. Au cours de sa première mission, votre personnage sera impliqué dans une affaire de meurtre dont il est accusé à tort. Cette affaire sera la trame principale du scénario que vous essaierez de dénouer au fil des missions.
L'ambiance globale tire ses éléments de ces romans noirs de détectives avec un contexte situé dans des grands ensembles urbains, toujours de nuit. Les graphismes sont corrects, c'est du pur pixel art se situant entre l'Atari 2600 et de la NES. Ce style rétro est aussi bien appliqué aux phases de jeu qu'à son interface, pour cette dernière celà pourra probablement "piquer un peu les yeux" de certains tant l'interface semble un peu frustre avec ses dispositions et fonctionnements qui pourraient rappeler des jeux de nos vieux PC des 90's.
La bande-son du jeu repose sur un fond "jazzy" typique du style "roman noir" qu'on connait au cinéma et à la télévision (Mike Hammer, Roger Rabbit, etc..), pas très varié mais suffisemment agréable pour ne pas lasser tout au long du jeu.
Tout celà s'intègre parfaitement et globalement on a une ambiance de jeu très cohérente et bien sympathique.
Jouabilité
Le jeu se joue exclusivement avec le combo "Clavier+souris" car vous devrez vous déplacer rapidement à la manière d'un jeu de plateforme mais aussi pratiquer du "hacking" avec une interface minimaliste.
Le but des missions est toujours d'infiltrer des bureaux afin d'y récupérer des informations et des objets que vos clients vous demandent. Évidemment ces infiltrations sont illégales et pas très appréciés des sociétés, qui disposent de leur propre service de sécurité habilité à tirer à vue, c'est pourquoi vous devrez jouer de tout vos tours pour accéder à certaines pièces où se trouvent vos objectifs sans vous faire abattre.
L'infiltration se fait d'abord avec votre côté "Spider-man" qui vous permet de passer discrètement au dessus des gardes, d'atteindre des hauteurs de plusieurs étages d'un seul bond ou bien de vous extraire d'une pièce en sautant et brisant des fenêtres pour atterrire comme une fleur au sol à la manière des films d'actions hollywoodiens.
L'autre méthode est de "hacker" les éléments du bureaux sachant que dans ce futur proche tout les éléments sont interconnectés, vous passerez alors dans un mode spécial hacking qui affiche tout les éléments de décors disponibles au hacking pour les relier et les déclencher pour retenir l'attention des gardes, voire de les mettre hors service. Par exemple vous pourrez relier un interrupteur à une prise éléctrique permettant d'éléctrocuter un garde qui passe à coté en faisant sa ronde.
Il y a aussi un petit coté plateforme action dans le sens que vous pouvez mettre à terre certains gardes en leur sautant dessus et les frapper, mais pas tous car il y a plusieurs types de gardes et certains sont suffisemment protégés pour ne pas souffrir de vos tentatives d'atteinte à leur intégrité physique.
Globalement on peut plutôt le qualifier de puzzle-game que de plateforme-infiltration, car le hacking des décors est un élément essentiel voire indispensable pour parcourir les bureaux. De ce fait il vous faudra souvent prendre un certains temps de réflexion pour élaborer une stratégie d'infiltration avant de l'appliquer et éventuellement la recommencer et la re-penser plusieurs fois pour y parvenir.
En dehors des phases de missions d'infiltration, vous serez sur une interface de choix de missions avec une (toute) petite mécanique RPG qui vous permet d'augmenter certaines capacités de votre personnage avec des points d'upgrade gagné au cours des missions, ainsi qu'acheter de l'équipement supplémentaire vous permettant de nouvelles astuces au cours des missions. Les missions sont introduites par de petites phases de dialogues avec vos commanditaires, qui se déroulent sur une messagerie de tchat à la manière de ce qu'on l'on connait actuellement. Tout ça est peu cosmétique, car il ne semble pas que les choix de dialogue aient un effet réel sur le déroulement du scénario ou de la possibilité des missions.
L'interface avec son style rétro pixel art un peu trop forcé a tendance à fatiguer un peu la vue en lisant ces dialogues rédigés avec une police de caractère très grande sans anti-aliasing. Un autre défaut assez irritant se trouve dans la gestion du scrolling de l'écran dans les missions, en effet en mode "normal" vous devrez utiliser les flêches du clavier alors qu'en mode "crosslink" il suffit de passer sur les bords pour scroller ce qui est tout de même plus naturel et aurait été bien apprécié aussi en mode normal. Et pour finir lorsque l'on repasse du mode "crosslink" au mode "normal", l'écran se recentre sur votre personnage, ce qui vous oblige à re-scroller si vous souhaitiez comparer la vue dans ces deux modes.
Durée de vie
C'est un jeu relativement court auquel vous pouvez compter sur environ 7h de jeu dans son état actuel, sachant qu'un éditeur de niveaux est disponible et que l'on peut espérer beaucoup de nouvelles missions créé par la communauté, qui à priori (non testé encore) n'auront pas de scénario avec plusieurs missions possible mais seulement mission par mission.
Le jeu possède quelque petits défauts qui n'empêchent pas d'y prendre plaisir, surtout si on aime cette ambiance de "roman noir" légèrement futuriste et le côté réflexion. On regrettera seulement qu'il ne soit pas très long tant son ambiance est sympa et ses mécaniques de jeu sont réellements intéressantes. Son prix actuel de 7€ est par contre très raisonnable par rapport à sa durée de jeu et son contenu.
Commentaires
Les commentaires sont fermés.